Empire : Le final à couper le souffle, de la première saison

C'était cette semaine, qu'étaient diffusés, et ce, le même soir, les deux derniers épisodes de la première saison de Empire. Véritable triomphe aux Etats-Unis, la série a encore battu un record d'audience lors de sa dernière diffusion, et quant à l'intrigue, les tensions étaient au rendez-vous...

Une série musicale, mais pas que...! 

« Lucious Lyon, ancienne star du hip-hop, est devenu en l'espace d'une vingtaine d'années l'un des plus riches producteurs de disques Américains. Atteint d'une grave maladie, ses jours sont comptés. Il ne lui reste donc plus beaucoup de temps pour désigner son successeur parmi ses trois fils. Deux sont des artistes débutants, très différents mais soudés, tandis que le troisième est un homme d'affaires prêt à tout pour obtenir la position qu'il croit lui revenir de droit. Alors que la famille est sur le point de se déchirer, Cookie, la matriarche, en prison depuis 17 ans, retourne parmi les siens et sème encore un peu plus le trouble. Elle a des comptes à régler et une vengeance à assouvir... » crédit : Allociné

Attention, spoilers ! 

Sous couvert d'une intrigue, clairement implantée dans le domaine musical, ce qui a fait de Empire, un tel succès, c'est certainement sa dimension dramatique, peut-être même un peu «over-the-top», mais terriblement efficace. En partie signée par un roi du «too much compétent, voire utile», j'ai nommé Lee Daniels, réalisateur du très rude Precious, ou encore du patriotique, mais très bon, Le Majordome. 

Pour Empire, ce dernier s'est entouré d'un casting de stars, de tous les horizons, ou presque. Il rappelle Terrence Howard, qu'il avait notamment dirigé dans Le Majordome, et Gabourey Sidibe, star de Precious, qui joue un petit rôle dans Empire. Taraji P.Henson (Karaté Kid, Person of Interest, L'étrange histoire de Benjamin Button), campe, quant à elle, le personnage qui est peut-être le plus charismatique de la série : Cookie.

Les personnages de Empire sont caricaturaux, dans un décor à l'imagerie très bling-bling. Pourtant, et même en frôlant des stéréotypes un tantinet risibles à certains moments, la série s'avère prodigieusement efficace et prenante. On retrouve très bien la touche de Lee Daniels, lui qui est friand de l'exacerbé, et qui a tendance à en faire des tonnes, aussi bien dans la réalisation, que dans l'écriture, ou encore dans la distribution. L'aspect dramatique de la série est intéressant, et même s'il est caricatural, on y adhère. Empire fait preuve d'une vraie efficacité, alors que le programme est malgré tout, abonné à plusieurs clichés. Et je dirais que le final de la série, sur ces fameux deux épisodes, diffusés cette semaine, reflète parfaitement les goûts et le travail de Daniels en matière de réalisation et de mise en scène, ces dernières années. Pendant près de deux heures, s'alterne jalousie, insultes, disputes, bagarres, et même tentative de meurtre !

Lee Daniels me fascinera toujours, c'est bien l'un des seuls réalisateurs, qui, malgré l'aspect «too much» de son travail, arrive tout de même à être crédible, et à convaincre. Empire en est le parfait exemple.  

Le rendez-vous des stars

Mariah Carey dans Precious, en 2009.

Lee Daniels, a su rendre une star de l'envergure de Mariah Carey, crédible en tant qu'actrice, ce qui n'était pas gagné, vu l'accueil qu'a reçu Glitter en 2001. Tout ça pour dire, que le réalisateur arrive à jouer avec le feu, en s'assurant un succès par la suite. Daniels utilise régulièrement les mêmes recettes, et adore les castings insolites ; la présence de Lenny Kravitz, d'Oprah Winfrey, et plus récemment de Naomi Campbell dans son travail le prouve. 

Empire a d'ailleurs été un vrai moulin à stars. L'acteur Cuba Gooding Jr. est notamment passé par là, mais aussi la grande Patti Labelle, Rita Ora, Courtney Love, Raven Symone, Mary J.Blige, Jennifer Hudson, le mannequin Naomi Campbell, et même Snoop Dogg, qui a également offert une prestation dans l'un des épisodes diffusés dernièrement. 

De gauche à droite : Naomi Campbell, Bryshere Gray et Snoop Dogg, dans Empire. 

Cloturée sur un final dramatique, un tant soit peu caricatural, et qui fera peut-être même sourire certains, la première saison de Empire reste, malgré les clichés et le «too much», très prenante et efficace, et fera, à coup sûr, un carton, une fois arrivée sur M6, qui vient d'acheter la série. 

Je recommande, mais soyez indulgents, si vous avez tendance à ne pas prendre au sérieux les mises en scène «over-the-top».

Lewis