Critique : Magic Mike

Synopsis :

Mike a trente ans et multiplie les petits boulots : maçon, fabricant de meubles, etc…
Il se rêve entrepreneur. Il est surtout strip-teaseur.
Chaque soir, sur scène, dans un club de Floride, il devient Magic Mike.
Lorsqu’il croise Adam, il se retrouve en lui, l’intègre au club et décide d’en faire le Kid.
Mais le Kid a une sœur, qui n’est pas prête à trouver Mike irrésistible… 

Qui ne craquerait pas pour la plastique à tomber par terre du très sexy Channing Tatum ? Certes, l’ami Tatum est très agréable à regarder, mais c’est avec surprise que ce Magic Mike s’avère en fait bien plus profond qu’il en a l’air.

Aux côtés de Channing Tatum, des acteurs tous excellents : Matthew McConaughey, Alex Pettyfer, et la pétillante Cody Horn, dans les rôles principaux. Sous-couvert d’un long-métrage porté par une brochette de beaux gosses, Magic Mike porte un regard approfondi et mature sur un sujet, au combien stigmatisé : le monde du strip-tease. C’est donc immiscé dans l’univers du torride et du nocturne, aux couleurs maussades le jour, et endiablées la nuit, comme nous le montre la caméra de Soderbergh, que le film livre une approche touchante et frappante sur ce métier dont on se fait bien souvent une image dégradante et parfois infondée. Channing Tatum, très convaincant – et excellent danseur au passage -, campe le rôle d’un strip-teaseur en quête de reconnaissance de façon touchante, et qui pousse le spectateur à éprouver de la compassion à son égard, mais également auprès des autres personnages mis en scène, étant dans ce business. Alex Pettyfer est tout aussi intéressant dans son rôle vulnérable, lui qui campe le frère du personnage de Cody Horn – très touchante. Matthew McConaughey, lui, campe la face plus sombre du sujet traité, dans son personnage ambigu et inquiétant, aspect bien mis en avant dans le film.

Portant un regard rare et touchant sur un milieu devenu plus ou moins tabou, Magic Mike se révèle être bien plus qu’un support pour se rincer l’œil – même s’il excelle de ce côté-là -, et livre une approche captivante, aussi bien dans la narration, que dans le traitement franc du sujet. À voir ! 

Oh, et pour mesdames – et messieurs à l’occasion : 

Lewis