Critique : Exodus: Gods and Kings

Synopsis : 

L’histoire d’un homme qui osa braver la puissance de tout un empire.
Ridley Scott nous offre une nouvelle vision de l’histoire de Moïse, leader insoumis qui défia le pharaon Ramsès, entraînant 600 000 esclaves dans un périple grandiose pour fuir l’Egypte et échapper au terrible cycle des dix plaies.

Après l’accueil assassin de Cartel, le prestigieux Ridley Scott s’était lancé dans une adaptation d’un épisode biblique, pour le moins mal reçue par la presse et les spectateurs. Hélas, pour le grand réalisateur, le film n’avait pas suffit à le faire renouer avec la gloire de ses succès d’antan – bien qu’il siège depuis déjà longtemps au panthéon des grands noms du cinéma.

En revanche, et malgré un mauvais accueil répété, le film en lui-même m’a agréablement surpris. Il est vrai que je n’ai pu le visionner que tardivement, mais Scott arrive tout de même, dans cette œuvre qu’il dédie à son frère Tony, à convaincre. Il est probable que ce qui ait pu rebuter les spectateurs et la presse soit l’intrigue et le sujet traité, car ce dernier a déjà été adapté au cinéma bien des fois. Cela dit, le métrage n’en est pas mauvais pour autant, loin de là. D’ordinaire, ce genre de films ne me comble pas vraiment, mais ici, je me suis plutôt bien prêté au jeu.

D’un point de vue du rythme tout d’abord, il faut dire qu’il est assez lent dans la première partie du film, qui lui contient tout de même quelques longueurs, bien qu’on lui connaisse d’ores et déjà l’intrigue traitée qui reste très populaire. En vérité, c’est seulement à partir des quatre-vingt premières minutes, qu’on observe un réel décollage, notamment avec la séquence des plaies d’Egypte qui reste l’une des mieux rendues et des plus marquantes du film. On relève évidemment les décors et paysages somptueux, ainsi que les effets spéciaux à couper le souffle comme on en a l’habitude aujourd’hui. D’un point de vue purement visuel, le film est un spectacle indubitable !

La séquence finale de la fuite des hébreux reste certainement la plus saisissante. On retiendra également la performance magistrale de Christian Bale qui livre un Moïse héroïque et moderne, ainsi que la prestation remarquable de Joel Edgerton. Les autres acteurs sont moins célèbres, mais n’en restent pas moins convaincants, et volent même la vedette à Sigourney Weaver et John Turturro, qui ne se résument hélas qu’à de maigres apparitions ici, mais qui restent plaisantes.

Malheureusement, Exodus: Gods and Kings n’a pas réussi à faire retrouver à Ridley Scott la reconnaissance escomptée pour son travail sur ce film, qui reste admirable. Mais malgré les critiques négatives, Exodus: Gods and Kings se tient comme une œuvre très bien réalisée et divertissante, qui porte un regard un tantinet plus moderne sur cet épisode biblique incontournable. 

Lewis