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Lewis critique...
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3 septembre 2014

Critique : Blanche Neige

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ATTENTION SPOILERS !!

C'est hier soir, ne sachant pas quoi regarder, que je me suis lancé dans le visionnage d'une des dernières adaptations cinématographiques de Blanche-Neige. Un conte incontournable, mainte fois adapté au septième art ; on se souvient d'ailleurs tous, du mythique dessin animé de Disney tiré de cette histoire, qui, il faut le dire, est aujourd'hui omniprésent dans l'inconscient des gens et ce, dès qu'il s'agit de parler de ce conte culte. Difficile alors, de s'imposer avec un film traitant toujours de cette même intrigue, et ce surtout en 2012 (année de sortie du film que je m'apprête à critiquer). Mais, je dois avouer que ce Blanche Neige m'a surpris en bien...

Synopsis :

Lorsque son père, le Roi, meurt, Blanche Neige est en danger. Sa belle-mère, cruelle et avide de pouvoir, l’évince pour s’emparer du trône. Quand la jeune femme attire malgré tout l’attention d’un Prince aussi puissant que séduisant, l’horrible marâtre ne lui laisse aucune chance et la bannit. Blanche Neige se réfugie alors dans la forêt… Recueillie par une bande de nains hors-la-loi au grand cœur, Blanche Neige va trouver la force de sauver son royaume des griffes de la méchante Reine. Avec l’aide de ses nouveaux amis, elle est décidée à passer à l’action pour reconquérir sa place et le cœur du Prince…

source : www.allocine.fr

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Tout d'abord, je vous remets dans le contexte ; l'année où cette adaptation de Grimm sortait, une autre version arrivait elle aussi dans les salles obscures, j'ai nommé : Blanche-Neige et le chasseur. Ce dernier, bien moins traditionnel et plus expérimental, rencontra un franc succès au près du public, bien qu'à titre personnel il m'ait laissé froid. Attardons nous maintenant sur le film de Tarsem Singh, pour commencer, j'avoue avoir apprécié le long-métrage dans l'ensemble, bien qu'à mes yeux il se sauve grâce à des caractéristiques bien précises.

Premièrement, les décors et en particulier les costumes font partie des atouts principaux du film, visuellement Blanche Neige est un métrage agréable à regarder, bien que les effets spéciaux ne soient pas très bien réalisés sur certains passages, notamment des utilisations de fond vert trop visibles. Relevons aussi bien, le monde parallèle qui se cache derrière le miroir de la reine dont la 3D n'est pas assez réaliste si on regarde avec attention. Les acteurs sont aussi un point fort de ce Blanche Neige, en particulier Julia Roberts qui est très convaincante dans son rôle de mégère refusant de vieillir, semblant s'amuser comme une enfant dans son déguisement, son jeu à l'humour cynique et piquant fait vraiment sourire. Lily Collins joue bien, mais son personnage aux manières niaises finit par être un tantinet agaçant ; Armie Hammer lui, joue bien également, mais encore une fois son personnage le discrédite et frôle parfois le ridicule. Les personnages secondaires, comme les nains, sont très sympathiques et rigolos, ainsi que Nathan Lane qui joue Brighton, le valet de la reine.

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Le vrai problème du film ? Ses stéréotypes. Les enfants adoreront, mais les plus âgés seront peut-être agacés par certains passages. L'alchimie entre Lily Collins et Armie Hammer souffre d'un déjà-vu évident, et les scènes où Blanche Neige joue les princesses rebelles en combattant à l'épée sont vraiment ridicules ; on ne peut s'empêcher de rire tellement ce n'est pas crédible et mal mis en scène. La musique quant à elle, remplit parfaitement les codes basiques de la bande originale du film de fantaisie. J'ai d'ailleurs été fort surpris au moment du générique en voyant qu'Alan Menken - légendaire compositeur de chansons Disney - était aux commandes de la musique du film, lui qui arrive toujours à garder une certaine singularité musicale dans chaque long-métrage sur lequel il travaille, comme quoi un nom ne garantit pas la qualité ! Je note que la chanson de fin au moment du générique est vraiment inutile - elle qui brille par son manque de charme - on finit donc notre visionnage de Blanche Neige agacé, partant avec ce pénible morceau en tête.

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Ce que j'ai trouvé le plus intéressant dans ce long-métrage, c'est l'accent mit sur la morale du conte, cette dernière souvent oubliée par l'omniprésence de l'adaptation Disney, plus manichéenne. En effet, Blanche-Neige est un conte qui parle du refus de vieillir, un complexe personnifié par le personnage de la reine. Et dans ce film de Tarsem Singh, il y a un réel fond, bien visible dans l'histoire, et c'est ce qui rend le métrage mature. La morale de ce conte incontournable prend encore plus de sens à notre époque, où la chirurgie esthétique est devenue monnaie courante à Hollywood, et commence à se répendre chez Monsieur et Madame Tout Le Monde ; notons aussi que dans le long-métrage, la reine refusant de vieillir est jouée par l'une des plus grandes stars de la planète : Julia Roberts. Est-ce un choix volontaire ? J'en doute, mais le fait qu'une telle vedette illustre un dicton tel que ce dernier, entendu dans le film : "L'âge l'emporte sur la beauté, il est important de savoir lorsque l'on est battue" rend la morale d'autant plus convaincante. Dans un monde où l'on ne parle plus des stars comme d'êtres humains, où la simple sortie au supermarché d'une Angelina Jolie ou d'une Cameron Diaz peut se retrouver dans un magazine - alors que c'est un fait on ne peut plus anodin - , nous faire réfléchir et réaliser que même les étoiles vieillissent, bien que les bistouris des chirurgiens essaient de faire croire le contraire ne fait pas de mal, et convainc plus si c'est une star de l'envergure de Julia Roberts qui illustre cette idée.

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J'ai aussi beaucoup aimé le concept autour du miroir magique de la reine, on sent qu'il y a eu une réelle recherche, et qu'on ne s'est pas arrêté à un simple miroir posé sur un mur. Ici, le miroir s'ouvre sur un univers parallèle, une annexe où la reine est confrontée à des reflets d'elle plus jeune et à l'allure fantomatique. J'ai également apprécié le passage où ce fameux reflet - sorte d'alter ego finalement - joue avec des pantins envoyés en forêt, controlés à distance par ce même reflet de la reine.

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En résumé, je recommande cette énième adaptation du conte de Grimm, qui elle, s'impose de par sa profondeur plus marquée que dans d'autres versions, et ce malgré ses clichés agaçants. Les enfants adoreront pour le côté magique et mignon, ainsi que les blagues vaseuses, tandis que les plus âgés, eux, se verront poussés à la réflexion.

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Lewis

 

 

 

 

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