Critique : Mickey, Le Club Des Méchants

ATTENTION SPOILERS !!

Gamin, j'étais terriblement excité à l'idée de découvrir ce long-métrage Disney réunissant les méchants les plus charismatiques du studio aux grandes oreilles ; je n'eus hélas pas l'occasion de le voir à cette époque, et le vis finalement des années plus tard, plus âgé...

Le concept est lui à la base très alléchant, sauf qu'il ne s'agit en fait pas d'un film purement original nous faisant passer 70 minutes aux côtés des méchants Disney, mais d'une compilation !

Je m'explique, Mickey, Le Club Des Méchants reprend en fait le concept de la série Disney's tous en boîte connue pour réunir tous les héros Disney dans une seule et même série où l'on retrouve les personnages cultes des grands classiques du studio passant la soirée dans une sorte de club à regarder des dessins animés, que nous spectateurs regardons donc par cette même occasion. 

Mickey, Le Club Des Méchants revisite alors ce système, mais le tout s'avère décevant...

Synopsis :

Pour la première fois dans l'histoire de Disney, tous les méchants se retrouvent afin de fêter ensemble Halloween dans le club de Mickey. Cruella, Hadès, Ursula, Crochet, Maléfique et les autres n'ont qu'un seul but : créer le «club des méchants»...

source : www.programme-tv.net

Le film comprend les courts métrages :

• Donald et la Sorcière
• La maison mécanique
• Comment hanter une maison ?
• Les Revenants solitaires
• La Dingo-danse
• Donald et le gorille
• Donald fête Halloween
• La maison en sucre

source : Wikipédia

Je ne vais pas trop m'attarder sur les courts-métrages visionnés par les héros Disney et nous spectateurs, mais plutôt  sur les scènes inédites, réunissant les méchants et autres personnages. Tout d'abord, la réutilisation de dessins animés plus anciens compense la piètre présence de scènes innovantes, qui elles servent en fait de transitions, et se résument à dix bonnes minutes que vous pouvez visionner dans la vidéo ci-dessous :

Comme vous pourrez le constater en regardant cette vidéo, le graphisme des personnages emblématiques du studio mythique est bâclé et peu soigné, nous sommes en effet très loin des superbes dessins des films de référence. Notons une scène musicale sympathique de par la chanson qui y est proposée mais dont la mise en scène laisse à désirer, sans parler de sa qualité d'animation très moyenne, défaut qui est présent sur toutes les scènes transitoires d'ailleurs.

La scène finale de combat entre Mickey et Jafar frôle le ridicule, tellement elle est mal montée ; en effet Mickey et ses amis virés de leur club par les méchants décident de mettre en œuvre un «plan»... Mickey revêtit alors son costume de magicien tiré de Fantasia et part se «battre», puis Aladdin, arrivant comme un cheveu sur la soupe, lance la lampe merveilleuse à Daisy, cette dernière la passant alors à son ami la souris. Mickey débarque donc devant le bijou de charisme qu'est Jafar, et le menace de l'aspirer avec la lampe, laissant alors tous les autres méchants fuirent, et dans un élan de crédibilité inégalée - c'est évidemment ironique -, Jafar reste lui planté là, comme s'il attendait sa défaite. Bien sûr, Mickey arrive à l'enfermer dans la lampe, forcément, lui qui est tellement plus impressionnant et apeurant que son adversaire... Grotesque ! Le film se finit alors sur un dénouement heureux comme le veut la tradition Disney, «vite fait, mal fait».

Même avec un concept aussi réjouissant que la réunion des meilleurs méchants Disney, il faut se rendre à l'évidence que ce genre de production est réalisé dans un seul but : l'argent. A l'égal des suites de grands classiques - réputées pour leur médiocrité - Mickey, Le Club Des Méchants fait dans le strict minimum, sachant parfaitement que les enfants - principal public visé - seront indulgeants et ne remarqueront pas les défauts scénaristiques et encore moins graphiques, et qu'ils supplieront alors leurs parents pour qu'ils leur achètent «Le dernier Disney». Pour les puristes, passez votre chemin, la déception sera inévitable.

Seul les enfants trouveront leur bonheur avec ce Mickey, Le Club Des Méchants...!

Lewis