Critique : Ocean's Twelve

Quand c'est la fin du week-end, et que l'idée de reprendre les cours me répugne, qu'est-ce que je fais ? Je vais piocher dans la liste de mes longs-métrages favoris, je lance le film, et je laisse la magie opérer. En l'occurence, pour atténuer le tyrannique «effet dimanche» de cette semaine, c'est le délicieux Ocean's Twelve que j'ai choisi aujourd'hui ! 

Synopsis :

Trois ans ont passé depuis le braquage historique du casino Bellagio de Las Vegas. Depuis, Danny Ocean et ses associés se sont dispersés dans la nature avec l'intention de mener une existence honnête.
Remarié à Tess, ce dernier joue "profil bas" jusqu'au jour où l'un de ses anciens complices la balance à Terry Benedict. Le propriétaire du Bellagio n'y va pas par quatre chemins : la bande doit, sous peine de mort, lui restituer le magot.
Et ce n'est qu'un début, car quelqu'un d'autre s'intéresse de très près aux agissements passé et présents de la bande des onze...

Pour commencer, je dirais que ce film est typiquement hollywoodien, et qu'il correspond bien au stéréotype que l'on peut se faire du parfait film «made in Hollywood». Mais ce, pas dans un sens péjoratif, car en effet, Ocean's Twelve présente de nombreuses qualités qui rendent le plaisir inéluctable au spectateur. Tout d'abord, le métrage est magnifiquement filmé et monté, et bénéficie d'un rythme terriblement accrocheur, il s'agit tout à fait du type de films où l'on ne s'ennuie pas un instant. L'intrigue est très bien choisie, et arrive, sans en faire des montagnes à divertir le spectateur, bien qu'elle reste cependant un peu stéréotypée. 

Les acteurs, eux, sont tous excellents, notons que le casting est aussi jubilatoire que dans le premier opus, on retrouve donc de grands noms comme George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon, Don Cheadle, Catherine Zeta-Jones, Andy Garcia, Julia Roberts, ou encore Vincent Cassel. Tous, nous livrant une prestation impeccable, la scène la plus marquante restera sûrement celle où le personnage de Julia Roberts doit se faire passer pour... Julia Roberts ! Croisant alors un Bruce Willis qui joue son propre rôle, le tout amené avec un ton très décalé. Mémorable.

Mais ce qui rend également ce Ocean's Twelve si efficace, c'est probablement sa bande originale, qui est tout bonnement superbe, et qui joue aussi son rôle - non négligeable - dans la très bonne rythmique du film. 

Je dirais que le métrage dégage une certaine «bonne humeur», dans le sens où l'on voit bien que les acteurs s'amusent, et ça se ressent. Je dois aussi dire que le film semble un peu se moquer des clichés sur Hollywood, en effet, on retrouve beaucoup de codes, vieux comme le monde, utilisés maintes et maintes fois au cinéma, dans Ocean's Twelve. La bande de bad boys inévitablement sympathique, les femmes fatales qui savent ce qu'elles veulent et qui n'hésitent pas à le faire savoir - le rôle de Julia Roberts illustre bien cet archétype, et la prestation volontairement caricaturale de l'actrice rend son personnage très drôle -, et le «méchant» charismatique, qui fascine - on ne regrette pas du tout le choix de Vincent Cassel !  

La présence de stéréotypes et d'archetypes n'est pas forcément nuisible au plaisir que peut procurer un film, en tout cas ce n'est pas le cas pour Ocean's Twelve. Il est parfois très plaisant de retrouver certains clichés, car s'ils sont devenus des «clichés», c'est qu'ils riment avec des images vues et revues, et ce pourquoi ? Parce qu'elles sont efficaces. Tous les stéréotypes ne fonctionnent pas, parfois leur présence peut se vivre particulièrement lourde et agaçante. Mais si cela est bien amené, cela peut s'avérer judicieux. En l'occurence, comme dans Ocean's Twelve, le spectateur retrouve une imagerie qui lui plaît, il reconnaît le glamour, des stars qu'il a aimé dans tel ou tel métrage, et cela instaure une certaine convivialité autour du film - convivialité qui se ressent aussi dans le film, auprès des acteurs. 

En conclusion, Ocean's Twelve a su trouver le bon équilibre entre les bons stéréotypes hollywoodiens et le divertissement, le vrai, celui qui plaît malgré un certain déjà-vu. Le film reste très bon, et très divertissant, et je n'ai pas peur de le dire, mais c'est un vrai régal à chaque visionnage !

Foncez ! 

Lewis