Critique : Valentin Valentin
Synopsis :
Dans ce « fenêtres sur cour» qui se déroule dans un petit immeuble parisien, tout un monde hétéroclite gravite, s'aime, s'observe sans toujours se voir. C'est là que vit Valentin, jeune homme mélancolique, charmant, partagé entre sa maîtresse au tempérament insatiable, les trois jeunes filles du cinquième étage qui tournent autour de lui, une gardienne démonstrative et une belle chinoise dont la présence dans la maison d'en-face l'intrigue et le fait rêver.
A quoi pense-t-il ? Que dissimule-t-il ? Que cherche-t-il ?
Valentin invite tous ses voisins à sa pendaison de crémaillère, sans se douter qu'il déclenche ainsi une spirale de violences...
Malgré de nombreuses critiques négatives à son sujet, Valentin Valentin s’avère être une belle surprise au charme notable.
En dépit d’un usage faisant parfois sourire, de stéréotypes assez évidents, le film se laisse séduire et n’en est pas moins une œuvre très agréable. Car c’est tout en légèreté que nous sommes portés dans le quotidien des résidents d’un immeuble, où sont mis en scène des personnages attachants, bien que de nouveau, assez stéréotypés. Ces derniers restent tout de même charmants. Marilou Berry est toujours aussi amusante et sympathique, même si dans ce film, elle se révèle touchante. Vincent Rottiers, Marie Gillain, ainsi que les acteurs qui campent les rôles secondaires sont tous très convaincants – on note une apparition réjouissante d’Arielle Dombasle. Bien qu’assez caricaturaux, les protagonistes présentés ici continuent d’être intéressants. Le film en lui-même souffre – et c’est son principal défaut – d’un réel déjà-vu, aussi bien dans sa mise en scène, que dans le traitement de son scénario. Mais cette faiblesse n’empêche pas au spectateur de se laisser séduire par cette œuvre à l’ambiance intime et plaisante, et où la musique et la photographie sont étudiées et posées.
Sans être jovial et endiablé, Valentin Valentin est un film très doux, et même poétique. Un joli moment de cinéma.
Lewis