Critique : Diversion

Synopsis :

La relation entre un arnaqueur professionnel et une apprentie criminelle vient perturber les affaires de chacun, quand ils se recroisent quelques années après leur première rencontre.

Après le four d’After Earth en 2013, Will Smith était revenu en tête d’affiche ce printemps, aux côtés de Margot Robbie, avec Diversion, un film à mi-chemin entre la romance et le thriller. Un métrage plutôt défendable, sans atteindre des sommets. En effet, même si l’acteur ne renouait pas ici, avec ses plus grands succès, il y trouva quand même un moyen de se crédibiliser de nouveau aux yeux du public et des critiques, après le plantage considérable du fameux After Earth, que Will Smith lui-même avait d’ailleurs «mal vécu».

Diversion fait tout de même dans la facilité, dans le sens où il garde une certaine convention dans sa mise en scène, et la manière dont il amène ses rebondissements. Cependant, le duo Smith/Robbie est sympathique, et arrive à devenir attachant ; les seconds rôles de Gerald McRaney, Adrian Martinez et également Rodrigo Santoro sont eux aussi, appréciables. La première partie du film reste à mes yeux la plus réussie, la complicité croissante entre les deux protagonistes est bien amenée et l’ambiance sans prétentions fonctionne. Mais à partir de la scène du match, qui malgré tout reste une des plus marquantes, avec un B. D. Wong qui s’amuse, la trame du long-métrage se ralentit beaucoup, et l’intrigue traîne un tantinet en longueur. Ce n’est qu’au moment des vingt-cinq dernières minutes que le métrage redécolle, avec un final riche en rebondissements.

Sans être magistral dans le genre, loin de là, Diversion reste un divertissement aimable, bien que Will Smith ait connu mieux. 

Lewis