Critique : Pourquoi j’ai pas mangé mon père
Synopsis :
L’histoire trépidante d’Édouard, fils aîné du roi des simiens, qui, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté par sa tribu. Il grandit loin d’eux, auprès de son ami Ian, et, incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, l’amour et même… l’espoir. Généreux, il veut tout partager, révolutionne l’ordre établi, et mène son peuple avec éclat et humour vers la véritable humanité… celle où on ne mange pas son père.
Pour son premier film en tant que réalisateur, Jamel Debbouze s’était lancé dans une adaptation ambitieuse d’un roman de Roy Lewis, Pourquoi j’ai mangé mon père. Rebaptisé Pourquoi j’ai pas mangé mon père pour son adaptation sur grand écran, le film hélas, s’avère être un vrai plantage. L’apport de l’animation en motion capture, qui est plutôt réussie est peut-être un des seuls réels points positifs du long-métrage, qui se noie rapidement dans le vaseux et le manque flagrant de pertinence. Si la performance des acteurs, qui prêtent leurs mouvements et voix aux personnages est honorable, le film n’en est pas plus sauvé, lui qui souffre considérablement d’une construction plus judicieuse. Je dirais que le principal défaut de Pourquoi j’ai pas mangé mon père, ce sont ses dialogues, qui sont franchement ratés ! Les blagues ne prennent pas, on sent que Jamel essaye tant bien que mal de faire rire tout au long de son film, mais il se perd très vite. On a comme l’impression qu’il essaye de nous pondre un film d’animation à la sauce one-man-show, mais hélas pour lui, l’humour lourdingue qu’il nous sert ne ravit pas.
Dès la première demi-heure, on sent que le film a beaucoup de mal à décoller, malheureusement on garde ce sentiment jusqu’à la fin du long-métrage, qui devient vite ennuyeux – j’ai clairement décroché sur la dernière demi-heure. Que dire de l’histoire ? Qui bien qu’exploitable, est mal rendue ici, ou encore des personnages ? Eux qui sont rarement plaisants, à part quelques seconds rôles en revanche, comme Hubert et sa femme, ou encore le personnage de la sorcière que j’ai adoré, par exemple.
Avec Pourquoi j’ai pas mangé mon père, on peut dire que Jamel Debbouze a eu les yeux plus gros que le ventre, et s’est lancé dans ce projet tête baissée, sans pour autant avoir les épaules assez larges pour le porter vers la réussite. Un vrai dommage !
Lewis