Critique : L'Homme irrationnel
Synopsis :
Professeur de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan affectif, qui a perdu toute joie de vivre. Il a le sentiment que quoi qu’il ait entrepris - militantisme politique ou enseignement - n’a servi à rien. Peu de temps après son arrivée dans l’université d’une petite ville, Abe entame deux liaisons. D’abord, avec Rita Richards, collègue en manque de compagnie qui compte sur lui pour lui faire oublier son mariage désastreux. Ensuite, avec Jill Pollard, sa meilleure étudiante, qui devient aussi sa meilleure amie. Si Jill est amoureuse de son petit copain Roy, elle trouve irrésistibles le tempérament torturé et fantasque d’Abe, comme son passé exotique. Et tandis que les troubles psychologiques de ce dernier s’intensifient, Jill est de plus en plus fascinée par lui. Mais quand elle commence à lui témoigner ses sentiments, il la rejette. C’est alors que le hasard le plus total bouscule le destin de nos personnages dès lors qu’Abe et Jill surprennent la conversation d’un étranger et s’y intéressent tout particulièrement. Après avoir pris une décision cruciale, Abe est de nouveau à même de jouir pleinement de la vie. Mais ce choix déclenche une série d’événements qui le marqueront, lui, Jill et Rita à tout jamais.
Comme chaque année, le maître Woody nous revient avec un nouveau film, et en 2015, il a choisi de nous concocter une bonne petite comédie à sa sauce avec L'Homme irrationnel. Pour ce film, Allen rappelle la belle rouquine Emma Stone, qu’il avait déjà dirigée l’année dernière dans Magic in the Moonlight. Mais que vaut donc ce dernier né, très convoité – comme chaque nouveau film du bonhomme ? Et bien sans être magistral, L'Homme irrationnel garde bel et bien la touche Woody Allen si plaisante. Le film livre une histoire plutôt originale et s’apprécie surtout grâce au fait qu’il garde ce second degré, et ce loufoque propre aux films du réalisateur de Match Point. Le duo Emma Stone/ Joaquin Phoenix donne de bonnes surprises, et les acteurs des seconds rôles (Parker Posey et Jamie Blackley) sont très bons dans leur rôle – mention à Parker Posey ! En tempérant de manière décalée un scénario mi-dramatique, mi-comique, le dernier Woody Allen vous fera sourire à coup sûr, bien qu’il n’ait pas la carrure d’une référence dans l’œuvre du maître. Un joli moment de cinéma, cependant. À voir !
Lewis