Critique : Crazy Amy
Attention Spoilers !
Synopsis : Depuis sa plus tendre enfance, le père d’Amy n’a eu de cesse de lui répéter qu’il n’est pas réaliste d’être monogame. Devenue journaliste, Amy vit selon ce crédo – appréciant sa vie de jeune femme libre et désinhibée loin des relations amoureuses, qu’elle considère étouffantes et ennuyeuses ; mais en réalité, elle s’est un peu enlisée dans la routine. Quand elle se retrouve à craquer pour le sujet de son nouvel article, un brillant et charmant médecin du sport nommé Aaron Conners, Amy commence à se demander si les autres adultes, y compris ce type qui semble vraiment l’apprécier, n’auraient pas quelque chose à lui apprendre.
Dans 10 jours, et plus exactement le 18 novembre (ne vous fiez pas à la date inscrite sur l’affiche que j’ai posté), le phénomène comique Amy Schumer débarque en France. Avec Crazy Amy, l’humoriste, très populaire en Amérique, livre son premier vrai projet cinématographique, un film ambitieux puisqu’elle en écrit le scénario. Si le film a fait un tabac aux Etats-Unis lors de sa sortie cet été, le succès sera-t-il de même en France ?
Crazy Amy apparaît au premier abord, comme un film cru, à l’humour en dessous de la ceinture et plutôt creux, bref, une comédie potache. Et bien, même si ses dix premières minutes sont un peu longues, le film s’impose après son premier quart d’heure, et se révèle très appréciable. Tout d’abord, le personnage d’Amy Schumer, qui campe une new-yorkaise égocentrique, qui couche un peu partout, tantôt avec John Cena d’ailleurs, se dévoile au fur et à mesure très attachante, et même touchante. Amy se révèle peu à peu fragile, notamment après le décès de son père, pas toujours exemplaire. Finalement, cette journaliste blonde et sa bonne bouille s’apparentent à une ado qui n’aurait pas grandit, ne serait pas vraiment passé à l’âge adulte. Et c’est quand elle se voit confier la rédaction par une Tilda Swinton tout à fait géniale – je ne l’avais pas reconnue au début -, d’un article sur un médecin du sport, Aaron en l’occurrence, joué par Bill Hader, dont elle tombe amoureuse, qu’Amy découvre ce qu’est la vraie vie de couple. L’épreuve de la mort de son père suffit à la faire «murir» un peu plus, et lui faire ouvrir les yeux sur son comportement, pas toujours des plus réfléchis. Crazy Amy est donc le journal de bord d’une pétasse en pleine rédemption, rythmé par la musique de Billy Joel, à l’humour cru, mais plaisant – mention aux scènes de sexe, qui sont vraiment drôles -, politiquement incorrecte : à voir et à revoir !
Complètement fan.
PS : Film à voir en VO, notamment pour l’accent british de Tilda Swinton qui vaut tout l’or du monde !
Lewis