Critique : Interstellaires, Mylène Farmer
C’est vendredi que Mylène Farmer, icône de la chanson française depuis près de 30 ans, sortait son dixième opus, baptisé Interstellaires. Et alors qu’elle suscite les critiques depuis hier soir, après sa prestation en playback avec Sting aux NRJ Music Awards, Farmer n’a pas à rougir car malgré la déception scénique qu’elle a causé à Cannes, son dernier disque ravira à coup sûr ses fans, car de nouveau, l’interprète de Libertine est là où on l’attend. Interstellaires fait renouer le public avec son univers langoureux, planant et ambigu qui a su séduire tant de fans à travers les décennies.
L’opus s’ouvre sur la chanson Interstellaires, qui annonce de suite la couleur de cet album : de nouveau, envoûtant et planant. Les autres titres d’Interstellaires qui succèdent à l’excellent Stolen Car avec Sting ne sont pas négligeables. On retrouve la Mylène poétique avec des titres comme À rebours, doux et mielleux, et d’autres morceaux plus dansants et rythmés comme C’est pas moi. Avec Insondables, notamment sorti en single, on retrouve le style si singulier de Farmer, toujours si évasif et fuyant, de même avec une chanson comme Love Song. En revanche, Farmer convainc moins avec Pas d’access et I Want You to Want Me, qui bien que belles, peinent cependant à transporter.
Les trois derniers titres du disque, à savoir, Voie lactée, City of Love et Un jour ou l’autre s’avèrent être les trois grands coups de cœur sur cet album. À la fois envolés et envoûtants, ces trois morceaux suffisent à terminer ce voyage chez Mylène en beauté. La rouquine la plus iconique de la chanson française a donc réussi son retour avec cet album, qui sans être le meilleur, permet de retrouver le temps de quarante minutes, ce qui rend l’artiste si unique. Les fans apprécieront.
Lewis