Critique : Blackstar, David Bowie
Image : Le chanteur dans le clip de Blackstar.
8 janvier. Jour de son 69ème anniversaire, que David Bowie a choisi pour dévoiler son dernier né, Blackstar. Un album extraterrestre, nous immisçant dans une contrée nocturne, envoûtante et énigmatique. Un disque qui s’ouvre sur sa chanson éponyme, Blackstar, un premier acte d’abord doux, qui marquera peu à peu une narration vers un pont plus enjoué, solaire et gaillard, amené par une transition soignée, avant de former une sorte de boucle en renouant avec ses tonalités initiales. Succède à Blackstar, 'Tis A Pity She Was A Whore, qui nous envoûte de nouveau, cette fois-ci d’une manière peut-être plus dansante que précédemment, manifestant alors une espèce de «transe sonore», qui marque définitivement l’entrée dans l’univers de cet opus, qui s’annonce bel et bien planant à souhait. Arrive ensuite à nos oreilles, Lazarus, dont le clip énigmatique a récemment été dévoilé, un morceau qui s’est vite avéré être un de mes coups de cœur sur cet opus. En effet, le titre se présente d’abord dans une ambiance plus noire, plus sombre, mais affiche rapidement sa grande sensibilité, qui serait palpable même en ne pigeant pas un traître mot d’anglais. Je peux me tromper, mais ce Lazarus m’est réellement apparu comme un cri du cœur, une sorte de purgation sonore. Cette chanson a donc un caractère très touchant, très bien illustré par son fascinant clip, d’ailleurs. Vient ensuite Sue (Or In A Season Of Crime), à la note, plus funky, plus rock – je m’y perds -, globalement plus envolée je dirais, à la Prince – d’ailleurs, le jour où Prince et Bowie signeront une collaboration (si cela venait à arriver un jour), je devrai sérieusement songer à y préparer mes oreilles, qui à mon avis n’y sont pas prêtes ! La cinquième piste, Girl Loves Me, et son beat saccadé, continue de nous faire voyager, dans cette fameuse ambiance décidemment très planante, envoûtante et un tantinet énigmatique.
La pochette du nouvel album, Blackstar, disponible aujourd'hui.
Puis pour clôturer ce trip, se manifestent Dollar Days et I Can't Give Everything Away. Les deux titres qui terminent ce Blackstar se comptent également parmi mes coups de cœur de l’album, le premier cité est d’ailleurs à l’image d’un Lazarus : sensible, profond, nocturne, le tout avec une touche jazzy qui suffit à nous enchanter. On retrouve d’ailleurs ce côté jazzy sur I Can't Give Everything Away, de manière plus subtile cette fois, morceau qui d’ailleurs, fait presque suite à son prédécesseur, puisqu’on pourrait dire qu’il en transpire les mêmes qualités. De quoi certainement, terminer avec brio cet étonnant voyage sur la planète Bowie, décidemment toujours pleine de surprises. Blackstar prouve ainsi de nouveau, que même avec l’âge, le talent de Bowie ne prend pas une seule ride et continue de se manifester à travers son œuvre magistrale.
Bowie dans le clip de Lazarus.
Sur ce, je vous laisse et repars déjà écouter Blackstar.
Lewis