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Lewis critique...
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18 février 2016

Critique : Zootopie

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Synopsis : Zootopia est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! On y trouve des quartiers résidentiels élégants comme le très chic Sahara Square, et d’autres moins hospitaliers comme le glacial Tundratown. Dans cette incroyable métropole, chaque espèce animale cohabite avec les autres. Qu’on soit un immense éléphant ou une minuscule souris, tout le monde a sa place à Zootopia ! Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une adorable lapine. Bien décidée à faire ses preuves, Judy s’attaque à une épineuse affaire, même si cela l’oblige à faire équipe avec Nick Wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque …

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Attention spoilers !

Chaque année, la sortie du dernier né du studio aux grandes oreilles déclenche un intérêt plutôt général, et ce chez petits et grands, Zootopie ne défraie donc pas la chronique et l’attention qu’il suscite s’avère on ne peut plus justifiée. Comme beaucoup, je porte un amour inconditionnel aux films Disney - «dit-il, alors qu’il n’a pas vu Les Nouveaux Héros» -, depuis ma tendre enfance, et même si je dois reconnaître que les longs-métrages de la firme ont souvent rimé avec charmantes niaiseries, princesses peu futées et autres caractères, parfois récurrents, qui ont forgé  un stéréotype autour de l’héritage de Monsieur Disney, il faut relever que Zootopie se montre tout à fait étonnant, et très moderne : ici, pas de cruche plantée sur son balcon à attendre les faveurs d’une bonne étoile, en somme. Si l’on peut tout d’abord, et évidemment, louer le travail graphique du film qui est épatant – ce qui n’est pas du tout surprenant venant de Disney -, c’est surtout l’intrigue et les thèmes qu’elle aborde qui est intéressant ici. Puisqu’en effet, sous couvert d’un univers en apparence mielleux, comme nous y a habitués la franchise, Zootopie traite de sujets profonds et adultes, qu’il est assez remarquable de voir approchés dans un film d’animation dit «familial». Zootopie dénonce entres autres les stéréotypes, notamment dans le personnage de Judy, une lapine d’abord réduite à sa condition d’animal mignon et charmant, qui se verra batailler pour obtenir une considération plus large auprès de Bogo, son boss borné. Car même dans une métropole voulue utopique, se disant être un lieu où chacun pourrait être qui il veut, et où les proies et les prédateurs pourraient vivre en harmonie, vient progressivement régner la discrimination, quand peu à peu, de plus en plus de prédateurs se voient redevenir «sauvages». Un phénomène d’abord inexpliqué, qui débouchera sur un regrettable amalgame entre les prédateurs et les animaux redevenus sauvages, une interprétation maladroite dont fera notamment les frais, Nick, l’autre protagoniste du film.  Cette idéologie étant d’ailleurs portée par une «méchante-surprise»,  - un tantinet à l’image du Hans de La Reine des neiges -, une antagoniste campée par une brebis protocolaire et insupportable : une tête à claques qu’on adore détester, en somme. Qu’on la tonde !

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Zootopie tient également ses promesses sur le plan de l’humour. On se souviendra bien sûr de la séquence chez les paresseux, déjà suggérée dans la bande-annonce, tout comme on sourira devant les références que Disney fait à son propre catalogue, mais aussi aux classiques du cinéma – méfiez-vous, j’ai tendance à voir des clins d’œil partout -, avec entre autres : Bambi, La Reine des Neiges (dans une réplique bien épicée, d’ailleurs !), Le Parrain, ou encore Le Journal de Bridget Jones – celle-ci, j’ai été la chercher très loin, en revanche. Les personnages secondaires assurent leur lot de gags en tout genre également, comme Yax un naturiste complètement perché, Flash le paresseux, l’officier Clawhauser, fan de Gazelle a.k.a Shakira (la pop star en vogue à Zootopia), ou encore Finnick, un soi-disant bébé à la voix bien grave – un gag qui peut rappeler le Baby Herman de Qui veut la peau de Roger Rabbit ?.

Zootopia-Gazelle

À la fois dans l’air du temps, drôle, charmeur, et brillant notamment grâce à ses personnages très attachants, Zootopie se livre comme un conte inventif, abordant le thème de la tolérance de façon ludique et poétique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lewis 

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