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Lewis critique...
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16 avril 2016

Critique : Dirty Papy

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Synopsis : Jason Kelly, avocat un peu coincé, s'apprête à épouser la fille autoritaire de son patron. Autant dire qu'il est désormais bien parti pour devenir associé au sein du cabinet… Mais c'est sans compter sur son grand-père Dick, vieil obsédé sexuel, qui le convainc de l'accompagner en Floride pour quelques jours de vacances. Soudain, Jason voit la perspective de son mariage remise en question. Car son grand-père entend profiter de la vie au maximum et embarquer son petit-fils dans ses aventures rocambolesques. Du coup, entre les soirées arrosées, les bagarres dans les bars et une folle nuit passée au karaoké, Jason découvre des plaisirs de l'existence qu'il ne soupçonnait pas, tandis que Dick s'attache à ce garçon qu'il ne connaissait presque pas…

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Cela fait désormais bien longtemps que Zac Efron – anciennement Troy Bolton ou l’ado qui a fait craquer bon nombre de midinettes affamées aux quatre coins du globe – a délaissé les bancs de l’école Disney et la mèche à la Justin Bieber. En effet, l’Efron que nous connaissons aujourd’hui exhibe son corps de rêve sexy en diable, s’amuse dans des comédies potaches à la Nos pires voisins, ou encore l’adaptation cinématographique improbable d’Alerte à Malibu, qui débarquera prochainement dans nos salles obscures, et j’en passe et des meilleures. Bref, tout ça pour dire que l’époque des High School Musical & Co est désormais loin derrière lui. Et alors même que son ancienne consœur et ex-petite amie Vanessa Hudgens, s’adonnait à une direction trash et engagée avec Spring Breakers en 2012, Zac Efron s’est lui aussi embarqué pour un Spring Break, mais sur un ton bien moins orienté et lourd – qui poussait tout de même à la réflexion dans le film d’Harmony Korine -, avec une comédie juvénile, prévisible à souhait et qui n’arrive à exister que par le biais de l’intégrale des blagues en dessous de la ceinture, qu’elle ressasse une énième fois.

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Si la surprise suscitée par la réunion pour le moins étonnante, de Zac Efron et de Robert De Niro – qu’on ne présente plus -, duo qui porte cette fresque superflue et médiocre, peut constituer un intérêt à voir le film, elle n’en reste pas moins et finalement insignifiante quand il s’avère que Dirty Papy soit bel et bien le désert annoncé : un film qui confronte pour la énième fois deux archétypes stéréotypés et creux, qui deviendront par la suite et sur une trame des plus prévisibles des personnages, intentionnellement – et hélas pas dans le fond -, plus « profonds ». Le personnage que campe De Niro et qui se révèle sans étonnement, plus que dispensable à sa filmographie monumentale, résume le fil du film – s’il y en a un -, en réitérant l’énième principe de prendre une figure qui dans l’inconscient collectif rime avec respectabilité et sagesse (ici le bon vieux cliché du grand-père à la barbe blanche), pour la dévergonder de manière exacerbée. Figure qui est confrontée ici à un petit-fils bobo et coincé, qui se verra évidemment, devenir son propre antipode au contact de l’univers libertin de son papy traversant sa 100ème puberté. Et si Dirty Papy arrive à ne pas s’effondrer, c’est paradoxalement grâce à l’anthologie bancale de l’humour en dessous de la ceinture qu’il dresse facilement, puisqu’au fond, on connaît toutes les blagues, certaines fonctionnent, d’autres pas, mais le fait est qu’une petite poignée d’entre elles marchent. Et c’est finalement grâce à cela que le film se sauve tant bien que mal, même s’il se casse foncièrement la figure en s’essayant à des tentatives de réflexions sur l’âge, ou en proposant une romance des plus ridicules qu’on croirait tout droit sortie de la trilogie HSM. Si Robert De Niro campe un rôle à classer d’emblée parmi les erreurs majeures de sa carrière, que Zac Efron retrouve le micro – référence parodique à High School Musical ? -, qu’il est plaisant de retrouver Dermot Mulroney (dans un rôle anecdotique cependant), que les blagues de cul, pour certaines, arrivent toujours à faire leur effet, et que la scène finale de l’annulation de mariage offre une touche « originale », Dirty Papy reste le nanar qu’il inspirait, qui sans être insupportable arrive un tantinet à nous faire sourire, mais subsiste tout à fait dispensable. En somme, un métrage de plus qui a tenté de se démarquer uniquement par son duo vedette, tant il se terre finalement dans une convention adolescente, qui ravira les pubères parsemés d’acné et qui nous aura fait voir De Niro surpris en plein atelier masturbatoire, les fesses de Zac Efron… Et c’est tout. Rescapés des boutons s’abstenir.

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Lewis    

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