Critique : Ted 2

Synopsis : 

Les deux meilleurs amis du monde vont cette fois-ci s’aventurer en territoire totalement inconnu : le moment est venu de légaliser l’existence de Ted.
Nos deux compères vivent toujours à Boston, mais alors que John est désormais célibataire, Ted a emménagé avec Tamy Lynn, la bombe de ses rêves.
Alors qu’ils traversent leurs premiers orages maritaux, ils décident de faire un enfant pour consolider leur couple. Leurs espoirs sont brisés lorsque la cour du Massachussetts refuse de reconnaître le statut de personne à Ted, et lui octroie celui de « propriété », ce qui le rend inapte à l’adoption.
Il est licencié de son travail au magasin et informé sans autre forme de procès que son mariage est annulé.
Furieux et dégoûté, Ted va canaliser sa frustration sur la restauration de ses droits, et demander à son meilleur ami de l’aider à poursuivre en justice la Cour du Massachussetts.
Ils engagent alors en tant qu’avocat une jeune activiste de la légalisation de la marijuana : Samantha L. Jackson.
Mais Ted est débouté. Le trio s’embarque alors dans un road trip vers New York afin de tenter de convaincre le célèbre avocat des droits civils Patrick Meighan de porter leur dossier en appel.
Leur but est de prouver qu’un ours en peluche accro à la bière et à la fumette a les mêmes droits que n’importe quel Américain accro à la bière et à la fumette. 

Sorti en 2012, Ted, qui eut un succès considérable, avait su avec beaucoup d’originalité, livrer une comédie atypique en reprenant avec énormément de dérision, de nombreux codes de la comédie familiale rêveuse et enfantine – ne serait-ce que le concept en premier lieu, transpirait le film mignon de Noël 90’s (le petit garçon qui prit sa bonne étoile pour voir son Teddy Bear prendre vie, etc). Seth MacFarlane, avait saupoudré le tout d’un humour très cru et juvénile – auquel j’avoue n’avoir pas vraiment accroché -, amenant un film tout de même divertissant, et tenable dans son genre proche de la parodie.

Dans le second film, MacFarlane pousse le bouchon encore plus loin dans l’aspect barré. Puisque dans Ted 2, ce nounours qui n’a pas sa langue dans sa poche se marie à une poupée Barbie humaine maquillée comme une voiture volée, une union rappelant presque Roger et Jessica de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? en 1988 ; l’histoire, bien que tirée par les cheveux, est très bien amenée, et arrive à nous tenir en haleine, et ce, tout au long du film. Bien sûr, on retrouve Mark Wahlberg, mais aussi Jessica Barth, Giovanni Ribisi, présents dans le premier volet, et même Sam J. Jones, qui joue toujours son propre rôle. Amanda Seyfried est nouvelle dans la franchise, et nous réjouit de nouveau, puisqu’elle est un des points forts majeurs du film, l’actrice étant toujours aussi lumineuse et charmante. Le comique du film tape toujours dans le vaseux – on aime ou on n’aime pas -, mais sait ratisser plus large quand il s’amuse aux références cinématographiques, comme par exemple celle faite à Jurassic Park, ou aux grands classiques Disney pendant que Seyfried entonne une chanson, guitare à la main. Ayant vu le film en VO, je peux vous dire que Seth MacFarlane s’en sort très bien quant à l’interprétation de Ted – d’ailleurs, je recommande fortement de voir le film en anglais !

La présence du grand Morgan Freeman est finalement assez maigre mais donne de la classe au film ;Ted 2, qui garde tout de même la touche cartoonesque de MacFarlane, se révèle être une comédie entrainante – l’une des meilleures séquences reste celle du Comic-Con -, qui a réussit à me réconcilier avec le personnage de Ted, qui m’agaçait jusque-là. Crue mais dynamique, Ted 2 est une suite efficace et réjouissante, que j’ai trouvé supérieure au premier volet !

PS : En bonus, quelques caméos (Jay Leno, Tom Brady, Liam Neeson, Jimmy Kimmel…) 

Lewis