Critique : Alpha Dog

Attention, spoilers !

Synopsis :

Dans une banlieue riche de L.A., Johnny et sa petite bande jouent aux durs et trafiquent un peu. Livrés à eux-mêmes, leur vie n'est qu'une quête permanente d'émotions fortes. Pour s'assurer que Jake lui remboursera bien tout l'argent qu'il lui doit, Johnny et sa bande kidnappent son petit frère, Zack. Sous la bienveillante garde de Frankie, Zack va alors se mêler au groupe au cours d'une virée de trois jours riche d'alcool, de filles et de nouvelles expériences. D'heure en heure, son statut d'otage devient de plus en plus flou pour tout le monde. Pourtant, la réalité de la situation ne va pas tarder à resurgir. Pressé par son père, pourchassé par la police, Johnny a le choix entre une prise de conscience et une fuite en avant. La situation va lui échapper, bien au-delà du pire...

source : www.allocine.fr

Alpha Dog vient de s'ajouter sur la liste de mes « bonnes surprises du week-end » ;  j'avais en effet, déjà entendu parler du long-métrage, par hasard, en fouillant le net, en me disant qu'il me faudrait le voir un jour.

Un après-midi ennuyeux en perspective, il me fallait un bon film à visionner ! J'ai donc opté pour ce Alpha Dog, qui s'avère être un très bon film, que je recommande à tous. Inspiré d'une histoire vraie et épouvantable, le film nous immisce dans une jeunesse se terrant dans la débauche et la déchéance, nous laissant vite pénétrer dans l'atmosphère malsaine et dramatique du métrage. Tout commence par des histoires de came et d'argent sale, avant un inquiétant bouleversement : l'enlèvement d'un adolescent, campé de façon bluffante par Anton Yelchin. Zack, joué par Yelchin, n'est étonnamment pas paniqué ou pétrifié à première vue après son enlèvement, y voyant au premier abord un moyen de fuir les conflits avec ses parents auxquels il est confronté - ces « conflits », phénomène classique pour beaucoup de jeunes pendant l'adolescence. Frankie, très bien interprété par Justin Timberlake, surveille Zack de près, avant de se lier d'amitié pour ce dernier, très vite, leur histoire s'avère très touchante, et les deux personnages se révèlent attachants.

Vivant une sorte de « condensé de l'adolescence », goûtant au plaisir du sexe, des soirées arrosées, jusqu'à sa fin tragique, le personnage de Zack devient de plus en plus attachant, au fur et à mesure que le film avance ; même si nous sentons bien, nous spectateurs, que ce gamin va mal finir. La débauche est tellement présente pendant ces deux heures de cinéma, qu'on devine bien que le dénouement du métrage sera tragique ; notons la performance bouleversante de Sharon Stone, qui confirme de nouveau son statut de « grande actrice », campant la mère du garçon disparu. Bercé par le rap et le RnB, Alpha Dog dresse une fresque frappante et gênante sur une jeunesse ancrée dans le vice, dans une ambiance nocturne, le film ne laisse pas indifférent, on en ressort même un peu secoué. Au casting, on retrouve un Ben Foster excellent, Olivia Wilde, Amanda Seyfried à ses débuts, offrant une scène sensuelle avec le protagoniste, le grand Bruce Willis, Shawn Hatosy et Emile Hirsch, très convaincant.

Alpha Dog ne narre pas ce fait divers dans la dentelle, et se révèle profondément marquant. Bouleversant.

Lewis